Sīla


Sīla se distingue des autres codes moraux par certaines caractéristiques uniques :

1.⁠ ⁠Les préceptes bouddhistes ne sont pas des commandements. Il n’y a pas de concept de créateur divin ou d’inspecteur qui récompense le respect des préceptes et punit les transgresseurs.

2.⁠ ⁠Chaque précepte doit être pris volontairement, en reconnaissant à la fois sa valeur en tant qu'outil éducatif de la conduite, ainsi que la souffrance pour soi-même et pour les autres susceptible de se produire si on ne le respecte pas.

3.⁠ ⁠Sīla ne peut être bien pratiqué que s'il s'accompagne d'un entraînement du cœur, en particulier le développement des vertus de la pleine conscience, la bienveillance et la patience (khanti).

4.⁠ ⁠Sīla est souillé si le respect des préceptes entraîne un sentiment de supériorité envers ceux qui ne les respectent pas.

5.⁠ ⁠Sīla est souillé si l'on observe les préceptes avec l’intention de gagner une renaissance céleste.

6.⁠ ⁠L'observance des préceptes doit être conduite de manière à créer les conditions favorables au développement de samādhi et de paññā, en s'appliquant surtout à éliminer l'agitation mentale qui résulte d'actions et de paroles peu judicieuses.

7.⁠ ⁠Finalement, sīla atteint un niveau tel qu’il devient naturel et spontané. Cela se produit lorsque les états mentaux responsables des transgressions ont été complètement abandonnés.

Ajahn Jayasãro
25/01/25