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Voyageant dans l'Inde rurale durant mon adolescence, j'ai constaté que la façon dont les gens pouvaient s'attacher à un vélo d'occasion ou à une vieille radio cabossée n'était pas différente de la façon dont les personnes en Angleterre s'attachent à leurs voitures ou à leurs chaînes hi-fi. J'en conclus que, de même qu'un gaz se répand pour remplir le récipient qui le contient, un attachement non contrôlé s'adapte à tout objet à sa disposition.
La vie monastique est conçue pour optimiser les conditions extérieures favorisant l'effort nécessaire à libérer l'esprit de l'addiction aux plaisirs des sens. Mais cette vie monastique n'est pas austère au point d’empêcher toute possibilité de se livrer aux plaisirs sensuels. Il y a toujours quelque chose qui peut devenir un objet d'attachement. C'est la nature dukkha de notre vie. La valeur du mode de vie simple d'un monastère est que le nombre d'objets possibles auxquels on peut s’attacher est réduit à un minimum facilement contrôlable. Dans les monastères de la forêt, c'est la nourriture, le sommeil et la conversation. Jeune moine, j'ai tellement souvent entendu Ajahn Chah dire : “ Qui mange beaucoup, dort beaucoup, parle beaucoup est un imbécile. Qui mange peu, dort peu, parle peu est un sage “ .
Quelles sont donc les leçons à tirer pour un bouddhiste laïc ? Suivre les huit préceptes les jours d'Uposatha bi-mensuels est un bon moyen de vérifier la force de ses attachements et de voir où il y a du travail à faire. Simplifier sa vie dans la mesure du possible calme l'esprit tout en permettant d'observer plus facilement l'apparition de l’attachement, et de le lâcher.
03/12/24