Voyons les souillures mentales pour ce qu’elles sont



Toutes les souillures de l'esprit sont regroupées sous trois termes généraux : l'avidité (lobha), la haine (dosa) et l'illusion (moha). Dans les textes du canon Pāli, elles sont généralement désignées comme les souillures fondamentales.

Dans ce contexte, 'l'avidité' va du plus grossier des désirs sensuels à l'inclinaison la plus subtile de l'esprit vers un phénomène mental agréable. La 'haine' va des formes les plus grossières de colère et de malveillance à l'inclinaison la plus subtile de l'esprit à s'éloigner d'un phénomène mental désagréable.


L'illusion comprend toutes les souillures restantes. Elles se caractérisent par un manque de clarté mentale. Les exemples incluent avoir l’esprit terne, la paresse, l'inquiétude, la culpabilité, la confusion, l'agitation mentale, le doute, l'attachement à des points de vue et des croyances erronés.


Le Dhamma est vérifiable. Nous sommes tous capables d'observer ce que l'on ressent lorsqu'une souillure se manifeste (par exemple, ceci est l'avidité ; c’est comme ça), et ce que l'on ressent lorsqu'il n'y a pas de souillure, même si ce n'est que temporaire (par exemple, ceci est l'absence d'avidité ; c'est comme ça). C'est en observant attentivement notre esprit et tous les états mentaux sains et malsains qui le traversent comme des nuages dans le ciel qu'émerge la Vue Juste. L'aspiration à abandonner les souillures et à cultiver la voie de la libération naît naturellement, en voyant les souillures et les non-souillures, encore et encore, pour ce qu'elles sont.


Ajahn Jayasāro

01/10/24