Samsara est comme du velcro

 


Pour reprendre une analogie d'Ajahn Chah, s'attacher aux mauvaises choses, c'est comme saisir la tête d'un serpent venimeux. Il vous mord immédiatement. Mais si vous vous attachez aux bonnes choses, c'est comme si vous vous saisissiez de la queue du serpent. Le serpent ne peut pas vous mordre tout de suite. Cependant, si vous ne le lâchez pas, il vous mordra bientôt, et tout aussi sauvagement.

C'est la nature 'dukkha' du monde. Tout, bon ou mauvais, est prêt à vous mordre dès que vous perdez la pleine conscience. Le Bouddha enseigne que tous les phénomènes conditionnés sont dukkha, non pas parce qu'on ne peut pas trouver de plaisir ou de bonheur dans le monde, mais parce qu'on peut s'attacher à tous les phénomènes, et que l'attachement est souffrance.

Autre analogie : samsara est comme du velcro. Tous les phénomènes conditionnés sont des bouclettes. L'esprit non éveillé est plein de crochets. Tant qu'il y a des crochets dans l'esprit, les bouclettes sont un problème. Une fois les crochets enlevés, les bouclettes ne sont plus que des bouclettes.

Ajahn Jayasāro
05/10/24