La méditation assise et en marche


« Et comment un bhikkhu se dédie-t-il à l’état de veille ? À cet égard, un bhikkhu, pendant la journée, purifie l’esprit des états mentaux obstructifs en marchant ou en étant assis ; durant la première partie de la nuit, il purifie l’esprit des états mentaux obstructifs en marchant ou en étant assis ; au milieu de la nuit, il se couche sur le côté droit dans la posture du lion, plaçant un pied sur l’autre, en pleine conscience et doué de discernement attentif, ayant fixé son esprit sur la perception du lever ; durant la dernière partie de la nuit, il purifie l’esprit des états mentaux obstructifs en marchant ou en étant assis. » (AN 3.16.8)

Cette phrase souvent répétée montre la place centrale que la méditation en marche occupait dans la purification de l'esprit à l'époque du Bouddha.

La méditation en marche offre une alternative à la méditation assise lorsqu'il existe un obstacle à celle-ci, par exemple un problème de santé ou une somnolence intense

L'alternance de périodes de méditation assise et en marche permet aux méditants, s'ils le souhaitent, de méditer plusieurs heures par jour.

Le Samādhi qui apparaît pendant la méditation en marche n'est pas aussi profond que celui qui peut se produire pendant la méditation assise, mais il peut fournir une base aussi bonne et parfois même meilleure pour cultiver la sagesse.

La méditation en marche, pratiquée à un rythme normal aide les méditants à cultiver une conscience qui s'intègre facilement dans la vie quotidienne. Certains méditants peuvent trouver que la méditation en marche convient mieux à leur personnalité que la méditation assise. Dans ce cas, ils peuvent marcher plus souvent qu'ils ne s'assoient, mais ne doivent pas abandonner complètement la position assise. Il en va de même pour ceux qui préfèrent la position assise à la marche. L'objectif est de cultiver une continuité de conscience indépendante de la posture.

 
Ajahn Jayasāro
24/09/24