Saine ou malsaine : la motivation de la pratique


La motivation est un phénomène impermanent et conditionné. La motivation pour la pratique fait partie de la pratique. En effet, tout ce qui se passe dans l'esprit doit être considéré comme étant inclus dans la pratique. La force de notre motivation doit être suivie de près, car elle fluctue. Est-elle à un niveau optimal ou abordons-nous la pratique de manière mécanique ou superficielle ? Surtout, nous devons vérifier si notre motivation actuelle est saine ou malsaine.

La motivation saine est la racine de tout progrès dans le Dhamma. La motivation malsaine est à l'origine de toute stagnation et de tout déclin.

L'Effort Juste, l’Attention Juste, la Concentration Juste ne sont possibles qu'avec une motivation saine. La motivation saine (Dhammachanda) est axée sur la qualité du processus, sur ce que nous faisons en ce moment, sur les causes et les conditions que nous créons. La motivation malsaine est axée sur l'avenir, sur les résultats souhaités de la pratique.

Elle est liée à l'envie (tanhā) : le désir d'une expérience particulière, le désir d'être ou de devenir quelque chose ou de devenir différent ; l’envie d'annihiler ce sens d’être quelque chose ou de s’affranchir de ce sens d'être quoi que ce soit.

Le Bouddha et tous les grands maîtres nous exhortent : Reconnaissez et abandonnez les motivations malsaines. Cultivez les motivations saines.

Ajahn Jayasāro
27/08/24