Nous diffuserons dans l'univers entier un esprit empli de bienveillance abondante
Dans le Kakacūpama Sutta (MN21), le Bouddha donna aux moines des conseils pour faire face aux critiques blessantes. Tout d'abord, il classa ces paroles comme opportunes ou inopportunes, vraies ou fausses, gentilles ou dures, bénéfiques ou néfastes, prononcées dans un esprit de bonne ou mauvaise volonté. Dans tous les cas, il déclara : "Vous devriez vous entraîner ainsi : 'Notre esprit ne sera pas affecté et nous ne prononcerons pas de paroles malveillantes ; nous resterons amicaux, bienveillants et sans aucune aversion. Nous resterons bien disposés envers le bien-être de cette personne, dans un esprit de bienveillance et sans haine intérieure et, en commençant par elle, nous diffuserons dans l'univers entier un esprit empli de bienveillance abondante, expansive, incommensurable, exempte d'hostilité et de mauvaise volonté. "
Le Bouddha dit qu'en maintenant cet état d'esprit universel et inconditionnel, les gens qui essayeraient de les blesser avec leurs mots seraient comme des gens qui tenteraient d'utiliser des pigments colorés pour dessiner des images dans l'air, ou quelqu'un qui essaierait de faire brûler le Gange avec une torche d'herbe enflammée.
Comme si le critère fixé par le Bouddha n'était pas déjà très élevé, il poursuivit : "même si des brigands lui tranchaient les membres l’un après l’autre avec une scie à deux poignées, celui qui laisserait l’aversion l’envahir ne mettrait pas mon enseignement en pratique.”
C'était un moyen habile de mettre en perspective l'expérience des moines. Il ajouta : "Bhikkhus, si vous gardez à l'esprit ce conseil sur l'image de la scie, voyez-vous un discours, trivial ou brutal, que vous ne pourriez pas endurer ?” Les moines répondirent : "Non, Vénérable Seigneur".