Soyons sur nos gardes

 


Lorsqu'ils commencent à étudier une nouvelle langue, les étudiants y découvrent généralement des sons qui n'existent pas dans leur langue maternelle. S'ils sont consciencieux, ils s'efforcent d'apprendre à prononcer ces sons, mais les sons difficiles ne sont pas toujours la cause la plus fréquente d'erreurs de prononciation (et donc de mauvaise communication) dans la nouvelle langue. Les erreurs de prononciation les plus négligées, celles qui s'améliorent rarement avec le temps, ont tendance à se produire lorsque les étudiants trouvent des sons similaires à ceux qu'ils connaissent. Ils supposent que le son étranger est fondamentalement le même que celui qu'ils connaissent et le prononcent comme tel. D'autres pensent que même s'il y a une légère différence, elle est insignifiante et peut être ignorée.

Lorsque les étudiants viennent au bouddhisme depuis d'autres religions et cultures, ils découvrent des concepts nouveaux et difficiles. S'ils sont consciencieux, ils consacrent beaucoup de temps et d'efforts à les étudier. Ils trouvent également des concepts qui semblent être des expressions différentes de ceux qui leur sont familiers, et les traitent comme tels. Certains voient de légères différences, mais les considèrent comme insignifiantes et les ignorent. C'est là que des erreurs de compréhension sont facilement commises.

Qu'il s'agisse d'apprendre une langue ou le Dhamma, c'est dans les choses qui semblent familières que nous devons être le plus vigilants.

Ajahn Jayasāro 
17/02/2024