Mettā et upekkhā

Mettā (bienveillance) sans upekkhā (équanimité) est souvent myope et parfois aveugle.

Mettā peut devenir trop préoccupée du bonheur immédiat des autres.

Mettā confond souvent plaisir et bonheur et devient superficielle.

Mettā produit une exubérance du cœur qui peut conduire à de grands gestes et à des engagements qui ne peuvent être maintenus.

Mettā peut facilement être détournée vers l'affection personnelle, l'amour ou le désir.

Upekkhā nous rappelle la vue d'ensemble, les conséquences ou les ramifications possibles de nos actions.

Upekkhā apporte la stabilité, l'équilibre et la compréhension claire dans lesquels mettā doit être sagement ancrée.

Upekkhā nous permet de voir que le fait que les gens changent ou non, qu'ils se libèrent ou non de leur douleur, qu'ils trouvent ou non le bonheur, est dû à un réseau de causes et de conditions. Notre mettā n'est qu'un élément de ce réseau. 

Ajahn Jayasāro
05/08/23