La pratique du Dhamma est un moyen d'honorer le Bouddha
Il y a de nombreuses années, j'ai reçu une lettre d'un vieil ami bouddhiste occidental. Il me demandait si j'aimerais quitter la vie monastique et rejoindre son organisation en tant qu’enseignant de méditation. Je l'ai remercié pour son offre, mais j'ai poliment refusé. Je lui ai dit qu'à mon avis si j'étais assez fou pour quitter la robe, je ne pouvais pas être assez sage pour enseigner la méditation bouddhiste.
J'ai toujours trouvé de la joie à pouvoir vivre ma vie dans une forme établie par le Seigneur Bouddha lui-même. Pour moi, la vie de moine n'est pas accessoire par rapport à la "vraie pratique" de la méditation, elle constitue un élément central dans mon apprentissage de l'Octuple Sentier. La vie de moine est l'expression de ma dévotion au Bouddha et à ses enseignements, et l’expression de ma gratitude envers lui.
Les laïcs bouddhistes ont reçu le même Octuple Sentier que les moines et les nonnes. Il n'y a pas d'enseignements ésotériques réservés à un cercle restreint de disciples ordonnés. Il est réjouissant de considérer la pratique du Dhamma, non pas comme un projet personnel, mais comme un moyen d'honorer le Bouddha, d'exprimer ma dévotion à son égard et ma gratitude. Il ne s'agit pas seulement de séances de méditation quotidiennes, mais de toute une vie. Il s'agit de cultiver la justesse globale de la vue, de la pensée, de la parole, de l'action, des moyens de subsistance, de l'effort, de la pleine conscience et du samadhi.