Éteindre les flammes des souillures mentales
Le bouddha a comparé les souillures au feu. Les souillures de l'esprit prennent la matière première de la vie et la consument, ne laissant que des cendres.
La colère en est l’exemple le plus évident. Quand ils sont en colère, les gens paraissent si enflammés et si rouges. La colère consume la paix et la bonté de notre esprit quand nous ruminons sur ce que nous n’avons pas, ou ce que nous pensons devoir posséder. Quand nous n’obtenons pas ce que nous voulons, quand nous ne sommes pas traités comme nous croyons le mériter, cette flamme de la colère peut se propager dans notre esprit.
L’avidité nous dévore aussi. C’est cette agitation brûlante qui survient quand on a soif de quelque chose de plus : du plus agréable, plus intense, plus excitant ; quelque chose de nouveau, n’importe quoi, tout sauf ceci. Ce feu dévore tout contentement, toute appréciation de ce qui est.
Lorsque nous devenons obsédés par notre apparence et notre image, nos peurs, nos anxiétés, nos doutes et nos insécurités ; tout cela crée des feux couvants, sans flammes. Mais les feux couvants de la dépression, de l’anxiété et de la confusion peuvent s’embraser à tout moment.
Apprendre à observer les façons dont les souillures mentales causent la souffrance nous motive beaucoup à pratiquer le Dhamma. Le Dhamma est comme de l’eau : il nous rafraîchit et, finalement éteint les feux des souillures. Voir comment le Dhamma éteint les flammes qui font rage dans notre cœur nous donne une confiance inébranlable dans le Triple Joyau.
Ajahn Jayasāro
15/04/23