Le bon équilibre entre l’effort et la relaxation

 


L'un des supports les plus importants pour un apprentissage efficace est l’auto-évaluation détaillée et en temps voulu. L'une des raisons pour lesquelles la pratique de la méditation peut être un excellent moyen d'étudier la nature de notre corps et de notre esprit est qu'elle offre un tel retour. Je ne fais pas référence ici aux commentaires qu'un méditant peut recevoir d'un maître de méditation. Je parle des expériences qui se produisent pendant la séance de méditation elle-même.

L'une des premières aptitudes essentielles que nous apprenons en méditant, est la capacité à appliquer un effort détendu, ni trop crispé ni trop lâche. Si nous essayons de trop forcer l'esprit, de le "fixer" délibérément sur l'objet de la méditation, l'esprit ne se stabilisera pas. Il deviendra tendu et nous pourrons commencer à ressentir un mal de tête ou une sensation de constriction dans la poitrine. Ces phénomènes constituent l’auto-évaluation qui nous indique de relâcher un peu notre effort. D'un autre côté, si nous sommes trop détendus, l'esprit va se perdre dans la mémoire ou dans l'imagination, ou bien devenir terne et somnolent. Ce sont des phénomènes qui nous disent d'augmenter l'effort. 

Si la pleine conscience devient plus forte, si les obstacles surgissent moins fréquemment et sont plus rapidement et plus facilement éliminés, ce sont des phénomènes qui nous donnent le signe bienvenu que nous avons établi le bon équilibre entre l'effort et la relaxation.

Ajahn Jayasāro
24/9/22




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