Comment dire la vérité



Aujourd'hui : une vieille histoire. En Amérique, deux frères deviennent gangsters. Une fois riches et prospères, ils commencent à faire des dons généreux à une fondation pour enfants pauvres gérée par leur église locale. Le frère aîné meurt. La veille de ses funérailles, le jeune frère, accablé de chagrin, rend visite au prêtre. Il lui dit qu'il promet de poursuivre le financement à une condition. Lors de l’oraison funèbre, le lendemain, le prêtre devait dire au monde entier que son cher frère était un saint. Le lendemain, une foule immense est réunie à l'église. Le prêtre commence son oraison. Il commence à parler du défunt gangster : "Il faut reconnaître que, tout généreux qu'il était, il a fait beaucoup de choses mauvaises et manquant de sagesse dans sa vie. Cependant, comparé à son jeune frère, il était un saint".

Dans une conversation, nous avons souvent l'impression de n'avoir que deux choix : soit dire la vérité et blesser quelqu'un, soit mentir et le rassurer. Mais un mensonge blanc reste un mensonge et a des conséquences. Le facteur important ici est la force de notre engagement envers la vérité. Si nous tenons vraiment à notre précepte, nous chercherons à trouver un juste milieu : éviter la contre-vérité sans causer de détresse inutile. À certaines occasions, cela peut être fait par peur de perdre quelque chose d'important, comme dans cette histoire. Mais en général, nous avons besoin de la sensibilité et de la finesse d'esprit que seule la pratique de la pleine conscience permet d'acquérir.

Ajahn Jayasāro
27/8/22