Les états mentaux conditionnent notre conduite et nos relations dans le monde
Lorsque je suis entré au monastère, j'ai été inspiré par un certain jeune moine. Il me semblait incarner les vertus monastiques de patience, de diligence, de retenue, de bienveillance, de bonté et de calme que j'admirais tant.
Un jour, j'ai été choqué de découvrir que le moine avait défroqué. J'ai appris par la suite que ce que j'avais pris pour de la modestie et du calme était en fait de la timidité et de l'insécurité. Le doute et la confusion avaient envahi son esprit. Pour lui, chaque jour au monastère avait été une lutte. Je me suis rendu compte à quel point je m'étais projeté en lui. Mon désir de trouver un bon modèle m'avait rendu aveugle à sa douleur.
Les expériences de ce genre nous montrent à quel point nous pouvons nous tromper sur quelqu'un et constituent des opportunités importantes d'apprentissage. En y réfléchissant, nous comprenons mieux comment nos désirs et nos craintes, nos espoirs et nos attentes influencent notre perception de ceux qui nous entourent. Reconnaître l'apparition et la disparition des états mentaux dans la méditation est au cœur de notre pratique du Dhamma. Mais il est également important d'étudier comment, en l'absence de conscience, ces états mentaux conditionnent notre conduite et nos relations dans le monde.