Le vieux kamma ne détermine pas notre vie
Chaque acte de kamma (action volontaire), aussi insignifiant soit-il, a des conséquences sur notre bien-être physique, moral et spirituel.
Le kamma malsain, motivé par la souillure, entraîne une augmentation de la souffrance. Le kamma sain, motivé par la vertu, conduit à une réduction de la souffrance, et finalement à la libération. Avec le kamma que nous produisons, nous créons ce que nous sommes dans le moment présent et dans le futur.
Les résultats du kamma que nous avons créé dans le passé, tant dans cette vie que dans les vies antérieures, sont appelés 'vipāka'. On y fait souvent référence de manière informelle en tant que " vieux kamma ". Le Bouddha a fortement réfuté l'idée que nos vies sont déterminées par l'ancien kamma. Vipāka n'est pas le destin ou la destinée. Si c'était le cas, il n'y aurait pas de chemin octuple, pas de libération, pas de bouddhisme. Le vieux kamma ne détermine pas notre vie mais, jusqu'à ce que nous réalisions les fruits de la pratique du Dhamma, il la conditionne à un degré ou à un autre.
Le vieux kamma peut être clairement visible dans nos réactions par défaut. Les personnes qui ont nourri leur colère, par exemple, verront la colère comme leur réaction automatique à certains déclencheurs. Il n'est pas facile de remplacer une réaction automatique de colère par une réponse consciente et sans colère. Cela demande du temps, de la patience et des efforts constants. Mais c'est possible. Finalement, tous les obstacles karmiques peuvent être transcendés grâce à l'entraînement bouddhiste. Cette conviction est au cœur de notre confiance dans les Trois Joyaux.
Ajahn Jayasāro 3/5/2022