La patience
La patience endurante (khanti) était louée par le Bouddha comme étant “l'incinérateur suprême” des souillures. Elle a été définie comme étant une “co-existence paisible avec ce qui est déplaisant”. Nous cultivons au mieux la patience endurante lorsque nous percevons clairement sa valeur et lorsqu'elle devient un objectif intermédiaire majeur pour nous sur notre chemin de pratique.
Afin d'accomplir cela, nous devons nous rappeler encore et encore à quel point la patience est importante. Pour ce faire, nous contemplons les dangers auxquels nous expose son absence et les avantages d'en avoir. On se questionne : “Quelle souffrance avons-nous causé à nous-même et infligé aux autres dans le passé par manque de patience ? Quel bonheur et bénéfice avons-nous expérimentés dans notre vie, du fait de notre pratique de la patience ? Combien plus de souffrance nous attend dans le futur si nous négligeons de cultiver la patience ? Quelle part de notre bonheur futur et de notre progrès sur le chemin dépend d’elle ?” De plus, nous pouvons nous remémorer des exemples de manque de patience chez les autres et tous les résultats malheureux qui en ont découlé. Nous pouvons penser à des exemples de patience qui nous inspirent. Progressivement, la pensée de la patience vient à demeurer au premier plan de notre esprit et à exercer une influence croissante sur notre vie. Nous commençons à voir à chaque instant que nous avons besoin d'exercer la patience, non comme une expérience oppressante et déprimante, mais comme faisant partie intégrante du chemin de la libération."
Ajahn Jayasāro
16/10/21
