Apprendre à goûter au Dhamma
Adolescent, j'avais retenu de mes études sur les religions asiatiques que simplement séjourner en présence d'un être accompli contribue, par une sorte d'osmose spirituelle, à purifier l'esprit. J'en ai déduit que trouver un tel être et rester aussi proche de lui que possible était sûrement un élément crucial du développement spirituel. Ce genre d'idée est l'une des premières que j'ai rejetées pendant mon séjour en Inde. C'est en observant le comportement des disciples de longue date de grands maîtres que j'ai changé d'avis. Je fus aussi attiré par l'idée, que l’on trouve dans le bouddhisme theravada, du maître en tant que meilleur ami plutôt que dispensateur de bénédictions. Mais en Thaïlande j'ai également constaté au fil des ans que les élèves proches des maîtres les plus sages pouvaient tomber dans les pièges, vieux comme le monde, de l'orgueil et de la complaisance, de la jalousie et de la rivalité. Quelquefois, il semblait ...